Dimanche 24 Octobre 2010 : La Grande course des Templiers (72 kms)

Cathy nous raconte son trail :

Compte rendu des Templiers, w-e du 23 et 24 octobre 2010
w-e  exceptionnel, tout ce monde, tous ces coureurs venus de partout.

Une organisation TOP, 

Samedi : retrait du dossard. Je cherche mon n°,  y a un autre Compagnon. Au même Moment, un gars recherche son N°, et c’est Yannick Compagnon. Je me présente, et on échange quelques mots, il est de Cahors, il est venu en famille, sa femme et sa sœur font la course de VO2(19km) et lui les templiers. Très sympa, je le recroiserai plusieurs fois dans la journée, et toujours un petit mot, bref un p’tit Compagnon bien sympa !!!

Retrait du dossard et du lot (un sac à dos). Un petit tour sur les stands des autres organisateurs de trails. Vous pouvez vous entrainer, avec tout ce que j’ai rapporté comme PUB, des trails qui se font un peu partout, y a de quoi faire !!!

Près des stands, qu’est ce que je croise… la famille Métay, Jacky, près pour le départ du marathon…

Les résultats de l’ultra trail sont affichés (111km), ils sont partis le vendredi soir. Ils étaient 725 au départ et seulement 335 à l’arrivée.

Ça y est, je commence à angoisser… de voir que plus de la moitié ne sont pas arrivés, soit ils n’ont pas passé les barrières horaires dans les temps, soit ils ont abandonné, ça me stresse.

Je me demande si je n’aurai pas du m’inscrire sur le marathon plutôt que de viser plus haut…quelle idée j’ai eu …

Nous regardons le marathon, et Jacky partir. ..

Retour au gite pour manger, mais je n’ai pas très faim. Je stresse, j’ai besoin de décompresser.

Bertrand et Sophie partent faire un tour, j’en profite pour m’allonger et ne plus penser…

Retour au site de Millau pour voir l’arrivée de marathonien, on espère voir Jacky..

Mais, à 19h, on rentre. Un couple de marseillais est arrivé au gite. Hélène et Thierry. Elle court, lui non. On apprend que l’on a une pro devant nous. Elle est invitée par Adidas, et a l’habitude des grands trails. Elle a fini 3eme l’an passé sur la diagonale des fous à la Réunion, et espère finir entre 8 et 9 heures celui des Templiers. Une Bête quoi !! Pourtant elle ne parait pas comme ça !!! Elle fera sa course en 8h39.

Bon, jour J, levée à 3h30, pas trop mal dormi finalement…

Un coup d’œil au temps, car il annonce un temps dégueu..

Il pleut, pouf !!! Ça casse un peu le moral…

Un bon petit déj’,  le sac prêt, chargé, 1.5 l d’eau, des barres, du gâteau sport, la frontale.. Et nous quittons le gite à 5h.

Finalement, la pluie a cessé, et il ne fait pas très froid. A 6h, je rejoins les coureurs sur la ligne de départ.

Et là, c’est tout simplement magique. A 6h15 le départ, fusé de détresse rouge, musique à fond d’ERA. Je suis dans le milieu du peloton. 2858 coureurs, la frontale allumée, qui s’élancent dans la nuit sous les applaudissements des spectateurs venus nombreux, malgré l’heure matinale pour nous encourager. C’est super !!!

Nous montons par la route tout d’abord, sur les hauteurs de Millau, puis nous attaquons les chemins, et ça ralenti. Je me retourne, magique !!! Toutes ces lampes qui serpentent le flanc de la montagne, génial !!

Le chemin continue, tantôt coulant, vallonné, et une bonne cote qui nous emmène à Carbassas, ensuite c’est plutôt roulant, jusqu’à Peyreleau.

Peyreleau , première barrière horaire. C’est bon, j’ai 25mn d’avance. Pause, ravitaillement, et hop, je repars. Au début, c’est roulant, puis, on attaque la grimpette. Et là, ça bouchonne, on n’avance plus. Finalement, je n’ai pas trop souffert dans cette côte puisque ça n’avançait pas.

Ensuite, ça va, je n’ai pas le souvenir d’avoir beaucoup souffert dans cette partie du parcours.

Deuxième barrière, st André de Vezines. Nouveau ravito, et la je remets de l’eau dans ma gourde, je mange. Bertrand et Sophie suivent le parcours. Normalement, je suis dans les temps calculés par Bertrand. Moi, je ne regarde plus rien. C’est roulant,  puis ça monte, ça descend, mais ça va, et il ne pleut pas. Un petit bémol, je commence à souffrir de mon genou.

Je sers les dents, et j’essaie de maintenir le rythme pour ne pas créer un bouchon derrière moi. Heureusement pendant les côtes, je marche, et cela repose le genou, mais les descentes sont dures, et ça me fait de plus en plus mal. Je ne vais quand même pas arrêter, ce serait ballot !!!

Arrivée à La Roque STE Marguerite, 3eme barrière. J’ai mal, il va falloir que je trouve une solution. Bingo !! Il y a des médecins, je vais demander un anti-inflammatoire, c’est sur, je vais passer positif au contrôle anti dopage !!!

Je repars, je suis toujours dans les temps, mais cela ne me perturbe pas trop, je ne regarde pas le chrono, l’important pour moi est de terminer.

Là, ça se corse. La course commence ici…..

Montée vers Montpellier le vieux, un circuit monotrace, pas moyen de doubler, la paroi d’un coté, et le vide de l’autre. Et ça monte, ça monte toujours, quand est ce qu’on arrive ????

Ça n’en fini pas, nous sommes tous à la queue leu leu, tout le monde souffle, souffre, mais avance quand même. AH !! Enfin le plateau, on est bien haut, et depuis LA Roque, il s’est mis à pleuvoir, et il pleut de plus en plus.

Bon, c’est plus plat maintenant, on a tellement marché que je ne sais pas si je suis encore capable de courir. Mais bon, aller, il faut y aller, si je veux terminer. C’est long, je croyais qu’arrivée sur  le plateau on allait redescendre, eh bien non !! on monte encore, bon sang !!!Quand est ce qu’elle est cette descente.

Ha ! Ça y est !! On va vers le bas. Les signaleurs nous disent que c’est très glissant, génial, 2kms comme ça, ça va être long.

Et là, ça bouchonne encore, ça glisse tellement que les coureurs hésitent à se lancer dans la descente. Certains passages sont vraiment « craignosse ». Il faut s’accrocher  aux genêts, aux arbres, où on peut. Et bing !! Première gamelle, je viens de m’étaler dans la gadoue, et tout autour, tous les coureurs posent les mêmes questions «  ça va ?? Pas de mal ? Combien de fois les poserons nous ces questions… et c’est reparti.  Un peu plus bas,  nouvelle chute, un peu plus dure cette fois. Et de nouveau les mêmes interrogations des autres coureurs. Mais non,  je sers un peu les dents, et je n’ai pas mal, mais je sens bien que ça me picote un peu à la cuisse, mais pas le temps de se poser des questions, on continue.

Bon, ça s’améliore, mais tout  le monde râle, la dernière barrière est en jeu, va t –on arriver à la passer. On a été bloqué un bon moment dans cette descente. On continue comme on peut. Enfin on voit les maisons qui se rapprochent. C’est bon, je pointe dans les temps. J’ai passé la dernière barrière, je vais pouvoir terminer.

Je fais une bonne pose à ce ravito, j’ai un sacré fringale. Je sors du ravito à 17H59, la barrière était à 17H50, j’ai du arriver juste à temps.

Mais finalement, l’organisation a décidé d’augmenter la barrière de 45mn, et vu les conditions météo, car depuis LA ROQUE, il n’a pas cessé de pleuvoir très fort. Ils ont aussi décidé une demi-heure avant mon passage de réduire le circuit. Nous devions remonter sur le Pouncho d agast, et redescendre sur Millau, mais la dernière descente est devenue trop dangereuse.

Finalement, nous longeons à mi hauteur la montagne. Il faut faire attention, le passage est plutôt étroit. Je passe trop prêt du bord, et je glisse. Je suis sur le flanc de la montagne, je n’ose pas bouger sinon, je glisse plus bas. Heureusement, je ne suis pas toute seule sur le parcours, et le coureur qui me suit vient me tirer de ce mauvais pas. Et c’est reparti.

On continu sur ce chemin étroit, et bientôt on rejoint la route. Millau est en vue, ça redonne des ailes. Aller, encore un petit effort, je passe le pont, je rejoins les bords du Tarn, je passe sous le tunnel, super !!! Je vois le tapis rouge…..il fallait au moins ça pour nous accueillir.

J’arrive, et je suis tellement contente que je saute dans les bras de celui qui pointe, bien sur ça fait rire tout le monde, mais je m’en fous !!! Je l’ai fait !!! Je suis contente !!! C’était trop TOP !!!

 

Voilà ; j’ai fait les Templiers en 12h46mn. C’est peut être pas un super temps, mais mon but était de le finir. Mon coach Bertrand avait estimé 13h, donc  je suis dans les temps.

 

Bon, j’espère que je n’ai pas été trop barbante.

Pour tous ceux qui ont envie de le faire, allez-y, c’est magique !!!!

 



Samedi 23 Octobre 2010 : Marathon des Causses à Millau

Pour voir les classements, Cliquez ici
Pour voir le site officiel des Templiers, Cliquez ici

Jacky nous raconte sa course :


Récit de ma course sur le Marathon des Causses aux Templiers à Millau à la manière de……. GILL. ( moins long tout de même).

Comme tout le monde le sait, ma préparation n’a pas été un modèle pour préparer un marathon Trail avec un dénivelé d e1500 m + ( seulement deux sorties longues de 2h15 sur le circuit du trail de la Sarabande plus des sorties de 1h30..) certains (nes) doutaient de ma réussite mais ne l’exprimaient pas trop, deux m’ont toujours dit que j’y arriverai et ce sont des connaisseurs, ce sont Gill et Yohann, mon fils. Je leur ai fait confiance et donc le samedi 23 octobre à 13h15, j’étais sur la ligne de départ du Marathon des Causses à Millau en compagnie de Willy Rocher ( ancien membre du club) parmi les 980 inscrits sur cette course.

Départ au son d’une ambiance musicale et au milieu d’une foule de spectateurs : le temps est superbe,  même chaud avec un bon soleil. Je pars dans les derniers ( grosse erreur pour plus tard ) et je suis le mouvement. Je suis équipé de mon GPS pour me situer dans la course et savoir ce qui me restera à courir, je n’attache aucune importance à mon chronomètre, le principal est de finir dans les délais. Au début, je piétine, ensuite pour quitter Millau, 2km de goudron. Nous quittons la route par un sentier large et pentu qui allonge le cortège, certains commencent à marcher et en fin de compte moi aussi. Nous arrivons ensuite à un sentier plus étroit et là : bouchon : il faut attendre que chacun prenne sa place dans la file pour avancer. ( d’où l’erreur de partir dans les derniers) C’est très pentu mais pas trop long. On se remet à courir sur des chemins assez larges et au détour d’un virage, grosse pente dans un coteau. Certains sortent leurs bâtons ( normalement, on ne doit les utiliser qu’au 9ème km) je fais de même car la pente est vraiment rude. Passé cette grosse bosse, chemin large et vallonné où l’on peut courir normalement jusqu’au 9ème km où là se dresse un mur que l’on doit gravir par un sentier étroit à travers les arbres tous en file indienne : Là personne ne parle, c’est dur, très dur, les cuisses sont en feu et ça dure, ça dure ( au moins 2km de montée ).

En haut, je suis sur le plateau des Causses : Superbe, magnifique point de vue sur Millau, le viaduc de Millau et la vallée. Gros regret, je n’ai pas emmené mon appareil photo car mon sac à dos est déjà bien rempli ( 1,5 l d’eau, tee-shirt, k way, couverture de survie, lampe frontale, barres, gel….. genouillères et pansements) mais je prends le temps de m’arrêter et d’apprécier ce panorama avant de repartir en courant sur le plateau à travers des sentiers étroits, vallonnés jusqu’au 14ème km où une grosse descente à pic m’attendait. Heureusement que j’avais mes bâtons car beaucoup ont chuté ou sont descendus sur les fesses. Arrivé en bas dans la gorge, évidemment, remontée à pic pour aller de l’autre côté du vallon, là, également un mur mais un peu moins long que le premier mais grosses pulsations cardiaques avant de redécouvrir le sommet du plateau et de nouveaux paysages somptueux.

Du 15ème au 20,5 km, chemins et sentiers sur le plateau où l’on pouvait courir normalement.

J’arrive au ravitaillement ( seulement en eau) qui fait aussi office de barrière horaire en 3h.( La barrière est à 3h30) Tout va bien, j’ai déjà bu mon litre et demi et je recharge mon camel bac en eau, je mange, je me change car il commence à faire frais et c’est reparti avec dans ma tête que la prochaine barrière horaire est au 30ème km en 5h45 ( alors qu’elle est au 34 ème km dans ce temps là). Donc je repars tranquillement sur de larges sentiers en forêts, je cours, je marche si ça monte trop et j’arrive au 24èmekm où j’amorce une descente très technique et rapide en serpentins jusqu’au 26ème km. Comme je pense avoir le temps, je laisse passer très facilement ceux qui veulent me doubler, je m’arrête..je prends mon temps

Arrivé en fond de vallée, regrimpette vers le plateau et devant moi, un vrai mur ( pire que les sentiers des Alpes) avec un sentier en lacets sur des pierres roulantes. A chaque lacet, je dois avoir le cœur à 180 ( comme je n’ai pas de cardio, c’est mieux, je n’ai pas eu peur) je dois m’arrêter, je laisse passer beaucoup de concurrents et là grosse défaillance, j’avance parce que je dois avancer mais si quelqu’un m’avait proposé à ce moment là de me ramener en voiture, je m’installais de suite mais comme c’était en pleine montagne, aucune chance.

Du 26ème au 30ème, je me suis demandé ce que je faisais là, ce fut très dur mais même pas la possibilité d’abandonner sur place, il fallait sortir de ce mur. Ce fut très très dur.

Arrivé au sommet, je passe à côté de la falaise où il y a une superbe grotte que je n’ai pas pris le temps de regarder et je continue par des sentiers à flancs de montagne et en dévers qui alternent montées et descentes. J’en suis au 31ème et je n’ai toujours pas vu mon point de ravitaillement quand Yohann m’appelle et me dit  qu’après le ravitaillement du 34 ème km, Willy, (qui est déjà arrivé , 80 ème en 5h12) me signale que la descente est technique mais pas catastrophique.

Et c’est là que je comprends mon erreur pour situer la barrière horaire, il me reste 3 km avant d’y arriver et je n’ai plus que 15 minutes. Et c’est là que le mental prend le pas sur le physique : alors qu’il y a 5 minutes, j’étais près d’abandonner, je me remets à courir ( plus vite), je n’ai plus mal aux jambes, je recommence à doubler des concurrents….Dans la forêt, j’aperçois une tente blanche, c’est bon, c’est le ravito.. Pas de chance, c’est un poste de secouristes situé au 32 ème km. J’ai encore deux kilomètres à parcourir en montées et descentes sur des sentiers rocailleux et c’est difficile de doubler : c’est un vrai 2km contre la montre et la nuit commence à tomber. Beaucoup de concurrents sont encore derrière moi. J’accélère, je suis bien, mal nul part, je double et j’arrive au poste de ravitaillement du 34 ème km.

Le ravito est dans une bergerie : un concurrent me dit que si je rentre à l’intérieur, ils vont me prendre mon dossard car l’horaire est passé de 5 minutes, je ne percute pas trop ce qu’il veut me dire et je rentre pour manger et boire.

A l’intérieur, en effet, je vois certains coureurs sans dossard. Un commissaire me dit que la barrière est passée depuis 5 minutes, moi, de mauvaise foi, je lui dis que sur mon GPS je suis dans les temps et sans discuter longtemps avec un autre coureur, je ressors de la bergerie avec toujours mon dossard. A l’extérieur, beaucoup de coureurs renseignés évitent le ravito et continuent le parcours. Je me joins à eux. Nous nous éloignons du poste de ravito et chacun met sa lampe frontale pour amorcer les 8 derniers kilomètres ( car il fait bien 42 km au lieu des 40 annoncés) Je découvre la course avec ma lampe frontale achetée il y a peu et elle fonctionne très bien. Le problème est qu’au ravito, je n’ai ni bu, ni pris le temps de manger. Mais je suis bien, je n’ai pas mal, je me remets à courir et je redouble des coureurs. La descente est entrecoupée de plusieurs remontées qui cassent le moral, cela paraît très long. Dans une portion de cailloux roulants, deux concurrentes tombent assez lourdement devant et derrière moi : je m’arrête pour prendre des nouvelles, plus de peur que de mal, je repars. A deux kilomètres de l’arrivée, je retrouve le bitume, cela fait drôle et mal aux jambes. J’entends la sono de la ligne d’arrivée, normalement le temps limite est de 7h, il me reste 2 km et j’en suis à 6h58. Je continue, Yohann m’attends à 200m de l’arrivée et je franchis la ligne en 7h10’01’’. Je suis 558 ème sur 612 classés sachant qu’il y avait 944 inscrits et 852 partants. 527 coureurs sont sous les 7 heures.

Il semblerait que sur ce nouveau parcours, pour l’année prochaine de nouvelles barrières horaires seront mises en places car beaucoup ont été éliminés au 34 ème km.

Le lendemain, c’était le 72 km avec Cathy ( 12h45) et un temps abominable . Cathy vous racontera surement sa course car elle a toujours été dans les temps qu’elle s’était fixés. Bravo à elle.



 

 

 
 



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