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Pour la dernière étape du Challenge régional de Course d'orientation nocturne, nos 4 mousquetaires s'étaient offerts un renfort de luxe en la personne de Christophe, afin de mettre un maximum de chances de leurs côtés pour essayer de garder leur 4ème place actuelle au classement général.
La troupe s’était donné rendez-vous à 15h30’, le chargement des sacs et des gugus dans la voiture de Pablo, non pardon de Tom et les voilà partis direction St Augustin (A côté de Royan). Gill à le privilège d’être le copilote, mais dans une Picasso comme celle de Tom, il n’y a rien à faire, elle roule toute seule, elle bipe, des voyants rouges partout, le régulateur de vitesse, bref l’engin indispensable pour reposer son conducteur afin qu’il ne laisse pas trop de jus dans les 2 heures de route. Encore un atout de plus pour faire une perf sur cette fameuse dernière manche.
Pendant le voyage, le blabla habituel, le débriefing des conneries de la veille au soir par mails interposés, l’étude de la carte de l’année dernière, indispensable pour être déjà sur le terrain, le genre de carte qui démoralise Gill avant de commencer à la regarder, mais le pire c’est qu’il démoraliserait un régiment, heureusement ses partenaires le connaissent bien et savent qu’il dit çà pour conjurer le sort, quoique !
Pour ne pas connaître la mésaventure de l’autre jour, ils prennent le soin de manger après le péage de l’autoroute. Mauvais calcul, ils mangent trop tard par rapport à l’heure de départ de la course et les nouilles pèseront très lourd dans l’estomac pour lâcher les watts sur le début de la C.O. Après 40 ans d’expérience ils font encore des erreurs de débutants !
A l’entrée de St Augustin, nos 5 mousquetaires prennent le temps d’aller goûter le sable de la forêt et surtout voir s’il faut prendre les guêtres pour progresser tel un sanglier sur le terrain de jeu du jour. Non de la nuit !
Bref, les voilà arrivés dans la salle des fêtes de St Augustin, les cadres de la ligue d’orientation du Poitou-Charentes sont toujours là pour organiser, car aujourd’hui nous sommes chez les piliers de la ligue et des traceurs de cartes hors normes.
Comme d’hab, le premier gros boulot consiste à répondre à toutes les sollicitations dont nous sommes victimes (eh oui, la rançon de la Gloire), Julien (FlyingAventhure) vient nous saluer et commence à se trouver des excuses au cas ou, il vient de se taper (non, non pas une petite vieille) mais de gros gueuletons depuis hier. Evidemment çà chambre un max, les gars de Parthenay et ceux du Bourdet sont là aussi, nous avons l’impression que les Deux-Sèvriens sont partout, les autres régionaux auraient-ils peur de nous affronter, non non Mathilde et Tony arrivent (mais peut-on les considérer comme Charentais) car ils sont Radoïstes et Deux-Sévriens d’origine. Mine de rien, encore une fois de plus, nous sommes 8 RADO au départ car Alexis est là aussi.
Séance habillage et un petit footing d’échauffement, bingo sur le chemin de l’échauffement nous tombons sur une balise, plusieurs photos pour immortaliser la scène car tout à l’heure pendant la course l’appareil restera comme à chaque fois au fond du camelback.
Arrive le moment du départ, tout le monde en ligne et GO pour un petit trail d’environ 1,500km afin de rejoindre les cartes, le truc de oufs qui vous casse bien les mollets et en plus sur la fin du parcours, nous croisons les premiers (qui eux courent comme des lapins, je vous ai dit plus haut que nous nous étions des sangliers, ceci explique cela) qui ont déjà la carte en main et qui foncent vers la 1ère balise. Ce genre de truc à le don d’exciter les petits comme nous et croyant que nous avons déjà perdu la course, nous appuyons sur l’accélérateur (encore une erreur de débutant).
Nous prenons chacun notre carte et sans prendre le temps de tracer ça envoie, Manu est déjà sur son nuage, il a reniflé l’odeur de la 104 (la balise, pas la Peugeot). Les petits martiens doivent se marrer là-haut, çà saute dans tous les sens, pour l’équipe Aigron/Brilloux/Brossard/Chevailler/Giroud, vous voulez lequel, le fou bondissant : pas de problème, c’est celui qui avec ses grandes papattes est déjà devant la 1ère balise et qui crie « Denis, Denis là, là, là » (A se demander s’il n’est pas chasseur tout court) et ses 4 petits copains 100 mètres derrière qui essaient de plier leur carte, pas de la regarder ils n’ont pas le temps, respirer c’est en option, en apnée c’est certain. Gill essaie de tracer sa carte, mais après 2 traits la machine est repartie et tout droit, les sentiers ? (çà existe çà les sentiers !).
Le seul qui arrive à parler c’est Manu, les autres suivent sans chercher à comprendre, il va falloir demander à Lolo la recette de sa Potion Magique, mais il faudrait qu’elle l’améliore encore un peu et surtout qu'elle la fasse manger à toute l'équipe, car arrive ce qui arrive à chaque fois dans ces cas-là, après la 3ème balise, Manu tente un azimut de 700m à travers la forêt et là il a un doute, comme les 4 autres n'ont rien suivi au film depuis le début, les acteurs sont dans le "caca" .........
Tout de suite Gill impose au groupe la stratégie de la sagesse , retourner à la route et prendre un point d’attaque sûr, mais la distance est longue et il ne faut pas démoraliser le reste du groupe (tout le monde pense mais ne le dit pas « c’est foutu, c’est la cata »). Il prend le risque et demande à Manu de ne pas s’enflammer et de prendre des azimuts de 100/150m mais pas de 700m, c’est trop risqué, Manu enregistre mais pense sans doute que Gill est beaucoup trop prudent.
Gill espère secrètement que Manu va se reconcentrer tranquillement pendant cette section de course à pied sur la route afin d’attaquer la prochaine balise dans de bonnes conditions. La technique a fonctionnée et à partir de ce moment là Manu a pris un rythme de croisière normal, ses potes avaient le temps eux aussi de regarder leur carte et la conjonction des idées faisaient merveille.
Gill regrettera longtemps de ne pas avoir imposé à Manu le passage par la route dès la sortie de la balise 123 au lieu de le laisser tenter un azimut de 700m, mais la suite lui prouvera que son orienteur en chef a des capacités extraordinaires de remise en cause et des qualités de sang froid assez exceptionnelles. Etre capable d’oublier presque aussitôt une erreur (qui coûte cher en terme de temps) et de repartir en enchaînant les bons azimuts pour dénicher les balises et pour terminer cette C.O. sur les chapeaux de roue en les ramassant à la vitesse grand V représente à ses yeux quelque chose de grand. Il pensait déjà que Manu était un super orienteur, mais là après une telle démonstration, il est sur le cul, ce n’est plus un orienteur, c’est un extra-terrestre !
Bref, la suite (donc à partir de la 4ème balise sur 30) sera conforme aux autres C.O. de l’année, Manu à la baguette et ses équipiers qui confirment ses choix pratiquement à chaque fois (certaines fois ils ont des doutes mais ils ne le disent pas trop fort afin de le laisser dans sa bulle). Denis est encore une fois de plus le lièvre de service et Christophe le suit à la trace, ils réaliseront tous les deux un travail exemplaire d’abnégation au service de l’équipe, Gill est complètement cuit depuis le début, il n’a pas la frite de Ségonzac (et il sait pourquoi, le sommeil, le sommeil !), mais il s’accroche et il donnera le dernier coup de rein pour terminer le travail sur la fin de la C.O.
Sur les 26 balises restantes, pas mal d’entre elles étaient assez délicates à trouver, mais comme nous avions accumulé un certains nombre de minutes de retard sur les autres équipes, au fur et à mesure que nous remontions, nous nous trouvions souvent avec d’autres équipes ce qui nous avantageait par moment, mais nous avions aussi l’impression que nous donnions beaucoup de balises aux autres. A 10 balises de la fin, sur la 112 Gill ne pût s’empêcher d’embarquer les autres équipes présentes dans le secteur sur une fausse piste en criant : Denis, Denis, là, là vers le bas (alors qu’il venait de lui montrer discrètement qu’elle était en haut), telle une volée de moineaux tous les autres le suivirent vers le bas pendant que Denis et Christophe pointaient tranquillement en haut……..
Sur ce coup là ils lâchèrent pas mal d’équipes, le trou était fait et là Manu à commencé à sortir le très très grand jeu, il sautait partout, tombait pile à chaque fois sur la balise, du grand art et on sentait toute l’équipe euphorique car 1heure plus tôt, ils étaient tous persuadés qu’ils ne parviendraient pas à tout ramasser, Gill et Tom avaient élaborés une tactique pour prendre uniquement les balises à 25, 30 ou 35 points, mais les 3 autres mousquetaires voulaient eux à tout prix tenter l’impossible.
Grâce à cette niaque les 11 dernières balises furent ramassées en moins de 55’, une fin de course digne d’un film à suspense, les 600 points étaient dans la poche, c'était inespéré. Conclusion : belle course, belle équipe, se remettre d’un début catastrophique et être capable de terminer en boulet de canon, c’est le signe d’une grande maturité, des courses comme celle-ci font du bien au moral.
Et les RADO n'étaient pas au bout de leur surprise, car la victoire en mixte de Mathilde et Tony venait conclure une journée mémorable. Eh oui, nos petits jeunes s'éclatent aussi, il n'y a pas que les vieux...............dans la tribu qui prennent leur pied.
Pour l’anecdote, précisons que dans la bataille Denis à arraché dans une ronce, la puce électronique de son doigt et qu’il a été obligé de poinçonner sur la carte les 8 dernières balises, ce qui explique que dans le classement l’équipe RADO Gill et Denis n’est pas classée, les organisateurs avaient pourtant essayé de les inclure manuellement dans l’ordinateur (car tout le monde sait que les 2 équipes ont fait toutes les C.O. toujours ensemble). Vous trouverez donc RADO Emmanuel et Thomas à la huitième place du classement général final du Challenge et l’autre équipe un peu plus loin car la dernière manche ne leur a pas été comptée.
Pour conclure cette saison de C.O. nocturnes, nous dirons que Manu, Tom, Denis, Gill et Christophe sont très satisfaits de leur classement et cerise sur le gâteau, ils terminent devant leurs potes Ju et LKT des flyingsAventhure. Maintenant place aux raids et là çà va être une autre histoire, car le manque d’entraînement (surtout en VTT) de certains d’entre eux va sans doute leur faire drôle.
Mais nous savions depuis quelques semaines que la saison des RADOïstes était déjà réussie et que le reste ne serait que du bonus, car l’objectif principal de la saison 2010 était déjà atteint : avoir réussi à……………………………
......................regrouper tous leurs amis à St Généroux le 31 janvier dernier, pour un super hommage à leur copain Thierry, trop tôt disparu.
A bientôt.......
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