En prévision de la préparation des 120 kms du Grand Raid des Pyrénées, Manu et Tom nous avaient invité (Laurent Thiollet et moi) à nous joindre à eux pour un Week-End de crapahutage sur les premiers kilomètres du 120 du GRP. S’était joins à nous l’ami Fabrice, toujours partant pour ce genre d’exercice !
Et je dois dire que cela a été au-delà de nos espérances, et sans trop m’avancer pour mes quatre compères, à l’unanimité cela a été
deux jours INOUBLIABLE, à refaire avec ses moments de joie mais aussi les parties où l’on serre les dents en attendant que cela passe et que cela aille mieux physiquement et c’est là que la solidarité des 4 copains entre en jeu, bref un WE de cohésion et d’amitié.
Les 5 mousquetaires au départ Depuis une semaine, je ne pensais qu’à ça, je me posais beaucoup de questions sur mes capacités physiques et j’appréhendais surtout de ne pas pouvoir suivre mes 4 quadras, car cela venait une semaine après le Raid Mélusine de 2 jours enchainés par 2 jours de débroussaillage ! Capacités physiques rapidement mises à l’épreuve dès le samedi matin après une première descente et ce qui confirmait mes doutes, à l’arrivée à Gedres j’étais décomposé au pied de la fontaine mais la solidarité de mes 4 compères m’a permis de repartir de plus belle !L’image parle d’elle-même !Bref, revenons à notre périple du week-end :
Départ 16h le vendredi soir de L’aire de covoiturage de Parthenay où nous retrouvons nos deux Bressuirais. Fabrice nous emmène avec son combi 7 places, Blablacar joue à plein et nous bifurquons à Floirac pour covoiturer une jeune fille « Reine » jusqu’à Pau, avec également l’infime espoir de trouver l’âme sœur à notre ami Laurent que nous avions placé derrière dans cette optique !
L’arrivée sur Saint Lary dans l’appartement des parents de Vincent (que nous remercions vivement) se fait aux alentours de 23h. Samedi : Lever 5h30, les derniers préparatifs et un départ en combi pour Piau engaly ( 1830m) à ½ heure de route et point de départ du 120 du GRP. 7h00 du matin c’est parti !!
Les frimousses ne sont pas encore marquéesMontée au port de Campbieil à 2598m, ça commence sévère et déjà en haut de gros névés sont encore présents et fondent doucement, les premiers Isards et Marmottes vont nous accompagner tout au long des deux jours. Aussitôt la descente sur Gédres à 1070m, les jambes sont encore légères pour mes 4 compères et les 10 kms de descente sont rapidement avalés, ils sont fringuant mais pour moi c’est un mauvais moment à avaler !
Aussitôt repartis de la fontaine, nous rencontrons 2 magnifiques orvets (appelé aussi : serpent de verre car ils sont très fragiles et se cassent en deux facilement, malheureusement ils sont morts ! Certains ne connaissaient pas, il est vrai que dans notre région ils ont pratiquement disparu !
La montée est raide sur le plateau de Bellevue en direction du barrage des Gloriettes situé à 1668m, bizarrement je retrouve des sensations et j’avance bien dans la montée derrière notre Isard du Footing Trail Airvaudais, c’est au tour de Tom d’avoir un coup de moins bien, la pause déjeuner au pied du refuge du lac nous requinquera et c’est reparti ! Direction le cirque d’Estaubé en fond de vallée et une montée à rallonge sur la Hourquettte d’Alans ( 2490 m) car nous ratons le bon sentier.
En haut du col nous apercevons le refuge ( terminal pour la nuit), nous avions prévu une montée au pic du Piméné suivant notre arrivée, c’est bon nous sommes dans les temps ( 15h15), la montée est possible mais les organismes sont éprouvés et finalement un seul d’entre nous va bifurquer dans la montée du col à gauche et s’engager dans cette voie ( le valeureux Fabrice, nous l’envions, il est costaud !! encore 800 m de montée et il lui faudra revenir, c’est pas forcément le plus facile !! ).
La descente au refuge des Espuguettes ( 2027 m) est rapidement effectuée par les 4 rescapés, après une bière pas très fraiche nous nous retrouvons dans le lit du ruisseau à poil !! à nous laver sommairement et à nous rafraichir le corps, direction la chambre de 5 lits ( spécial RADO) pour une bonne sieste en attendant le diner à 19h30.
Fin de notre périple du samedi : 36kms et 2231 m de dénivelé + et 2051 m de D-, 3 cols !Sauf pour Fabrice, il faudra lui rajouter 8kms et 800 de D+ et 800 de D-, il arrivera à 18h00 bien tassé au refuge, Le diner est copieux, ça requinque son homme, Fabrice nous explique que c’est fabuleux là-haut et que le lever de soleil doit être exceptionnel, c’est tentant et nous convenons de changer de plans, au lieu d’attendre le petit dej à 7 heures, nous négocions avec le patron du refuge pour avoir le petit dej de près ainsi que le piquenique de midi pour 4 heures du matin, et direction à la frontale le pic de Piméné.
Une bonne bière locale avant le diner, les visages sont marqués mais souriants, heureux d’avoir passé la première journée sans encombre !
De mon côté, le coup de chaud du matin est loin, pas oublié mais loin, content d’être au bout de cette première journée avec des interrogations pour la journée suivante, (comment je vais pouvoir repartir le lendemain avec mes courbatures, mon sac à dos de 12 kilos sur le dos (4l d’eau), Rassuré cependant sur ma forme physique.
Dimanche : Lever 4h30, les sacs sont près de la veille, le petit dej est rapidement avalé.
5h00 du matin c’est reparti !! Les frontales sont allumées, cela rappelle des souvenirs de CO mais il n’y a pas de balises à l’horizon simplement des moutons avec leurs grelots au cou qui font du bruit dans la nuit.
La montée est raide au Pic de Piméné (2801 m), les sacs à dos sont planqués dans les rochers avec la crainte de les retrouver visiter par les moutons ! mais comme il s’agit d’un A/R c’est plus facile sans, nous croisons un randonneur solitaire qui vient de passer la nuit au sommet dans son duvet !! Je me dis qu’il y a plus fou que moi ! Les derniers mètres se font à 4 pattes, à flanc de crête par endroit, mais la vue est superbe, chacun se teste sur son sens du risque et du vertige !
Effectivement, c’est beau là-haut, nous dominons tout, les nuages en dessous, nous apercevons le Pic du Midi (passage du 80 du GRP), nous sommes fiers de nous et immortalisons l’évènement par un RADO 79 (voir photo).
Lever du jour au Pic de Piméné Retour à la Hourquette d’ AlansLes paysages sont merveilleux, les marmottes se lèvent. Nous tombons en extase devant une berger et ses deux chiens qui rassemblent son troupeau de moutons, le travail des chiens est fantastique, ils escaladent les flans de montage à une allure vertigineuse sous le commandement du berger qui est 300m en dessous, époustouflant !!
Au loin un troupeau d’Isard avec les petits, nous en prenons plein les yeux ! La descente sur le barrage des gloriettes s’effectue sans encombre, nous croisons des bénévoles du GRP que nous retrouverons dans 2 mois, Nous longeons en balcon (1900 m) la vallée de Héas mais ce n’est pas de tout repos ! pour rejoindre le cirque de Troumouse, descente à la chapelle de Héas