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Grand Raid des Pyrénées 2011
Gill, le lendemain du GRP a demandé à toute la petite troupe des Rados de faire sur notre aventure, un petit résumé de dix lignes, pas plus !
Plus facile à dire qu’à faire, mais bon, on va essayer (déjà perdu 3 lignes : ça s’annonce mal.)
Comme d’hab, une aventure comme celle la on y est vraiment quand on se retrouve la veille tous ensemble à préparer notre matos, retirer notre dossard, la pression monte !
Puis vient le briefing à 20 h30. Pouaaaah ! C’est tard on ne va pas se coucher de bonne heure ! Toute façon comme l’a dit Patrick, peu de gens ont dormis cette nuit la. Si de 23 h à 3 h 30 on peut appeler ça une nuit.
5h du mat, tout le monde s’élance dans la nuit depuis cette magnifique petite place de Vieille Aure. On laisse les filles ensemble et on part avec Xavier, pour lui aussi c’est le baptême du feu sur un ultra et on ne sait pas trop comment gérer notre course.
La montée au col du Portet est une longue procession de frontale (superbe !) qui commence à s’étirer sur l’arrivée au col. Xavier nous lâche mais nous le retrouverons au ravito des Merlans (13.5 kms-1400 d+).
On repart sans lui, on le croyait devant, en fait, il nous rattrapera juste avant la montée finale du bastanet (19.2 kms-1920 d+).Le rythme est bon, nous sommes sur des bases de temps que nous n’avions même pas imaginé en partant, mais bon ce qui est pris est pris.
10 h 25 deuxième ravito a Artigues (29 kms) après une descente de 1300 m a fond les ballons.
C’est la foule ici, on nous encourage, on va en avoir besoin car la grosse difficulté du raid nous attend : l’ascension du Pic du midi (1500 m d+).
Le départ (très raide) juste après le ravito m’a fait beaucoup de mal et a rendu le reste de l’ascension difficile pour moi, mais bon, je serre les dents, je m’accroche à un petit groupe de coureurs qui commence à se former dans les montées.
14 h le sommet, vue imprenable sur la terrasse, pas plus loin ! tant d’efforts pour ne rien voire ! Frustrant. On badge notre puce, petite pose et on déroule en lâchant les chevaux dans la descente jusqu'à tournaboup (50 kms, 1500 d-). On prend notre temps sur ce ravito, on se restaure, on change de chaussettes et on repart pour la montée sur le col de Barèges (58 kms 1000 m d+). Xavier est déjà bien loin devant et on retrouve Alexis. La descente pour rejoindre le lac de L’Oule se ferra tranquillement, la fatigue est là et il nous reste 17 kms pour retrouver Vieille Aure.
20 h 15 Merlans : la boucle se termine, le froid fait son apparition et la tombée de la nuit aussi. A la sortie du ravito je suis transis de froid mais la montée au col me réchauffe et nous entamons notre descente (1400 m d-), les jambes sont lourdes pour moi et les pieds douloureux pour Patrick. Qu’est ce que c’est dure de descendre une piste rouge tout schuss sans neige et sans skis !! Le seul regret de la course pour moi est la, Il aurait fallu que je me mette un coup de pied au « …. » pour me remettre à courir, on en était capable et les 6 derniers kms nous auraient paru moins longs mais on se voyait déjà arrivé alors qu’il restait pas mal de temps encore.
Entre Vignec et Vieille Aure nous retrouvons Babeth qui vient à notre rencontre. Quel plaisir sur une épreuve comme celle-ci d’avoir des accompagnateurs qui nous bichonnent et nous soutiennent à chaque Ravito. C’est vraiment une chose très importante de se sentir soutenu, les filles confirmerons aussi je suppose. Merci à vous.
Pour conclure ce raid est vraiment une chose à faire seul ou en groupe peu importe, mais il laissera de très très bons souvenirs et l’envie de recommencer, ça c’est sur !!!!!
Manu
PS : Les dix lignes sont largement dépassées je sais, et pourtant je suis loin d’avoir tout dis sur tout ce que nous avons vécu pendant ce WE.
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Samedi 27 aout, 23h 15.
Je traverse, en courant, la place de Vielle Aure sous les lumières pour passer la ligne d’arrivée. A ma droite Manu, mon frère. A ma gauche Babeth, ma femme, elle nous aide à finir.
Les bénévoles à l’arrivée nous félicitent. Ça fait plus de 18 heures de course. On est parti il faisait déjà noir sur cette jolie place. Il y fait clair des fois ? On vient de finir le Grand Raid des Pyrénées, 80 kilomètres !
Le départ de l’aventure du GRP, c’était en février, au moment de l’inscription. C’est grâce à Manu , à Gill et aux rado que j’ai osé m’inscrire… Moi d’habitude, c’est plutôt la course à pied. Sur route. C’est pas la CO, c’est pas les raids. Sur du bitume, bien lisse bien plat.
Après l’inscription, j’ai fait quelques courses sur route. J’ai commencé des entrainements plus longs. J’ai fait quelques trails dans la région, le trail du Val d’Egray à Champdeniers et, un peu plus loin, la Pastourelle à Salers. Et le Marathon du Marais à Coulon (au moins 5 m de D+ !).
On s’est retrouvé au Camping de Bourisp le jeudi soir. Je suis arrivé, ma tente était montée ! Merci Gill et Xavier. Première nuit : pluie, orage : mal dormi. Le vendredi, temps de chien : On va pas y aller ? Babeth arrive de Cherveux grâce à Nico qui est passé la chercher. Merci Nico. 14 h : contrôle du matériel, on retire les dossards. Puis on boucle les sacs, et on les pèse !
Le soir, on va à la pasta party. On se couche tôt, la levée est prévue à 3H 30. Je peux vous certifier que la nuit l’église de Bourisp sonne toutes les heures. Je les ai toutes entendues (sauf à 2h). Autant dire une bonne nuit de repos ! Après discussion, c’est un peu le cas de tout le monde…
Nous voilà sur la ligne (enfin à l’arrière du peloton) et le départ est donné. Petites foulées vers Vignec. Facile. Malgré l’heure précoce, nos supporters sont là.
On monte en rangs serrés vers le col de Portet, ça discute, ça blague. Sur les hauteurs, le chapelet des frontales dans la nuit qui se termine est très joli. Je suis parti en manches courtes. Au col, il fait un froid de canard, on enfile la veste et les gants. Avec Manu, on a les mains gelées, on arrive à peine à défaire les attaches de nos camel-bags ! Et on dévale vers le premier ravitaillement des Merlans. Une bonne soupe bien chaude, un bon sandwich. On prend notre temps et on repart.
Voilà le col de Bastanet (déjà ?) et le ravito d’Artigues. On retrouve nos accompagnateurs, ça fait plaisir. On se restaure, on prend soin des pieds et c’est parti à l’assaut du Pic du Midi (enfin bon, à notre rythme). La fin de la montée est éprouvante. De la terrasse au sommet on a vu… le brouillard. Bon. On repart en courant (super !) vers le parking de Tournabout, non sans revoir nos accompagnateurs.
Après Tournabout, plus que 30 km… On s’est dit ça et on a aussitôt pensé que dans la vie normale du coureur à pied, 30 km, en général, c’est plus que la longueur d’une course !
On se retrouve à trois avec Alexis pour faire l’ascension du col de Barèges. On calcule le temps qu’il nous reste et le temps qui nous sépare du groupe des filles.
On va vers le lac de l’Oule. La fatigue fait son œuvre et je me casse la figure dans la descente. La cheville gauche tourne un peu. Même pas mal… Enfin, les deux jours suivants elle sera bien enflée quand même. On remonte aux Merlans. A l’intérieur, les états de fraicheurs des coureurs sont disons… variables. Alexis écourte la pause et part devant nous. On repart tous les 2. Montée au col pour se réchauffer. Au col on allume la frontale et on descend. C’est raide, mais raide une piste rouge ! On ne court plus. C’est pas moins fatiguant mais on n’y arrive pas. Longue descente Très longue descente jusqu'à Vignec. Mal aux pieds, ampoules, mal aux genoux. On se fait doubler…
On reçoit des encouragements en traversant le village. Plus que 800 m de plat vers la ligne. On va finir c’est sûr ! Et qui vient au devant de nous ? Babeth. Elle nous accompagne jusqu'à l’arrivée. Et comme on a sa fierté, on se remet à courir en entrant dans Vielle Aure. Et jusqu’à la ligne. Un mètre après, non. Je ne sens plus mes pieds.
Cinq heurs plus tard, après une bonne douche et un peu de repos, on est sur la ligne pour applaudir le reste du groupe qui termine.
On l’a fait. Tous.
Merci. A tous.
¼ d’heure après l’arrivée, j’avais pas envie de le refaire, maintenant, si.
Patrick
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Ce trail de 80 kms avec + de 5000m de dénivelé positif et + de 5000m de dénivelé négatif était l’objectif majeur de l’année pour Tony, Mathilde F., Alexis, tous les 3 déjà au départ et à l’arrivée en 2010, avec une mention spéciale pour Tony qui était finisher sur le 160 kms.
Ils avaient tellement été enthousiasmé par ce super trail que Manu, Lolo, Sab, Patrick et moi-même se sont laissés tenter pour être au départ avec eux en 2011.
Je laisse mes petit(e)s camarades vous raconter ce merveilleux week-end que nous avons passé tous ensemble avec pour bilan 8 sur 8 à l’arrivée…..
Je vous livre donc uniquement quelques impressions tirées de ces 5 jours à Vielle-Aure :
- Remerciements spéciaux pour nos supporters et un peu plus appuyés pour nos masseurs : Lydia et Nico (Un Dérailleur qui masse un rado79, c’est bien une fois de plus la preuve que nous sommes vraiment deux assoces très liées).
- Des regrets de ne pas avoir su trouver les mots pour booster Jacky (Métay : FAT) afin qu’il n’abandonne pas au 50ème km.
- Enormément de bonheur à accompagner Mathilde, Lolo et Sab pendant une grosse partie du trail.
- Les filles (Lolo et Sab) ont une nouvelle fois démontré que le sexe féminin est nettement plus fort mentalement que le sexe masculin quand il faut accepter la douleur, mais j’avais déjà eu l’occasion de m’en rendre compte sur d’autres épreuves, mais là Lolo et Sab m’ont impressionnées dans ce domaine, je leur tire donc un sacré coup de chapeau.
- Mathilde a démontré qu’elle savait se mettre à la disposition des autres pour les aider à oublier les souffrances et pour les motiver, Merci Mathilde.
- Alexis qui sans faire de bruit commence à grimper vers les hauts des classements.
- Manu et Patrick unis jusqu’au bout et pour Manu c’était sa 1ère course, le résultat est plus que probant et l’envie de recommencer est déjà dans sa tête.
- Que dire de Tony ? Nous ne pouvons que dire : RESPECT !!!
- Xavier (Deschamps : FAT) avec qui je campais et que je côtoyais pour la 1ère fois à été à la hauteur de sa réputation, même si lui pense que son résultat aurait pu être meilleur, ce n’est déjà pas si mal pour son 1er longue distance, il aura l’occasion sans aucun doute d’améliorer sa performance.
Mais ce qui m’a marqué le plus lors de ces 5 jours extraordinaires passés tous ensemble, c’est sans aucun doute, la vidéo sur Dawa Sherpa à l’hôtel Mercure de St Lary, le mercredi soir et ses explications orales qui suivirent la projection.
Je connaissais déjà une bonne partie de sa vie (par les bouquins), mais là avec la vidéo, çà scotche encore plus et qu’est-ce que ce doit être pour ceux comme Alexis qui ont eu l’occasion d’être sur son épreuve au Népal : le Solukhumbu.
Quel homme et quelle philosophie ! A méditer pour beaucoup de gens et de mon côté cette soirée m’a confirmé que j’étais dans la vérité sur l’idée que je me fais du sport depuis pratiquement 40 ans, c’est rassurant de voir que même un champion de très très haut niveau comme lui (Il est peut-être le seul !) peut pratiquer son sport uniquement pour le bonheur de partager avec les autres, sans aucun esprit de compétition ni de gloriole ……
En résumé : Une expérience de plus pour nous tous et un long week-end à revivre sans aucun doute dans le futur, avis aux amateurs !!!
Gill