Dimanche 15 Août 2010 :
Ironman d’Embrun (Triathlon le plus dur du monde)
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(le temps de rassembler toutes les autres photos de tout le monde et je vous les mets ensuite à la suite de celles-ci)
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Ci-dessous : texte de Didier des Griffons qui est un raideur non triathlète, mais qui s'est aligné au départ du triathlon le plus dur du monde : l'Embrunman
Petit retour sur une épreuve mythique.
Il est 3h30 et le réveil vient juste de sonner, cela fait 2 heures que je dors, il faut penser à prendre un bon petit déjeuner car la journée va être longue.
4h 45 Olivier vient me chercher au terrain de camping, la pression commence à monter et j’ai une boulle à l’estomac. Le temps de faire les derniers émargements et je suis dans le park à vélo à 5h 15.
Jo est à coté de moi il a le n°260 et moi le 261 Olivier est de l’autre côté du park. On met notre combinaison, c’est le calme dans le park les triathlètes ne parlent pas beaucoup, on sent de la tension.
Il est 5h40 il faut s’avancer sur la ligne de départ, avec Jo on croise Olivier on s’encourage, tape dans le dos et dans les mains, j’ai un gros nœud de marin au milieu de l’estomac. Olivier prend de l’eau et en glisse dans sa combinaison. Je ne sais pas pourquoi mais je fais pareil c’est lui le qui à l’expérience de la course .
5h50 le départ des filles est donner tout le monde tape des mains. 5h52 on s’avance sur la ligne le speaker hurle dans son micro , il encourage tout le monde il fait le show, tout le monde tape des mains on fait du bruit. Il ya déjà un public énorme qui hurle et qui cri.
6h55 on s’encourage avec Jo, puis plus un bruit les triathlètes se concentrent on peut sentir de la peur qui se dégage du peloton.
Pour ma part j’ai une grosse appréhension d’être dans l’eau et dans le noir car le jour n’est pas encore lever à 6 h00 du matin. Je ferme les yeux et me concentre sur ce que j’ai à faire, nager et oublier les autres.
Le coup de pistolet vient de retentir et tout le monde se jette à l’eau . Jo est à ma droite je vois son bonnet avec son n°260. Première bouée je sors la tête pour respirer et un Couillon me met la main sur l’oreille, première tasse . je repars Jo est devant , le même gars ou un autre m’appuis sur le dos, deuxième tasse, Je repars mais là j’ai perdu Jo. C’est la bagarre aux bouées, Jo m’avait dit d’ être à la corde mais je dois trop y être car je frôle les bouées et tout le monde veut se placer. Au bout de 300 mètres les triathlètes ont pris leurs marques et je peux enfin nager librement. L’eau est bonne le jour se lève et j’entame mon deuxième tour . Je me sens bien et j’ ai de bonnes sensations, je suis beaucoup plus rapide que sur le premier tour.
Je sort de l’eau, il y a Damien sur le bord qui hurle mon nom, je suis content de ma partie natation, Jo est sortie quelques minutes avant moi, il a été beaucoup plus malin pour s’extirper du trafic qu’il y avait dans l’eau.
Je le vois dans le park il fini de s’habiller, je me prépare, j’ai la tête qui me tourne un peu. Je prend mon vélo et s’est partie pour 188 klm avec 5000m de dénivelé positif.
Je fais 200 on tourne sur la droit et première ascension de la journée, 9 klm pour se mettre en jambe. J’ai en tête les mots d’ Olivier « Didier met pas du trop gros soit prudent dans la première partie de la course ».
Je redescend sur Embrun , il y a une ambulance sur le bas côté un gars a fait une chute sévère, je serre les freins cela refroidi un peu de voir un gars allongé par terre.
Je passe Embrun et je vois mon pote Damien qui s’entraine sur le bas côté de la route, quelques échanges de mots gentils et je pars vers L’Izoard. Les klm qui sont avant Le col ne sont pas de tout repos ça monte ça descend. 25 klm avant le col un bon vieux faut plat. Puis l’Izoard.
Le premiers Kilomètres sont tranquilles, on passe le village et après c’est beaucoup plus compliqué, je mouline et je me surprend à dépasser du monde dans le col. Arrivée en haut je mange un morceau de solide et met un coupe vent pour la descente . Il fait 6°, j’ai vraiment très froid dans la descente et pour moi c’est un calvaire.
Je suis enfin en bas un petit coup de cul et les jambes ne répondent plus, je suis obligé de m’arrêter pour me frictionner les cuisses.
Je repars, il me reste 80 klm , je garde mes différentes épaisseurs sur moi et je fais bien car je prend de la grêle pendant 5 minutes sur le nez et après de la pluie pendant 40 klm.
Une petit bosse le « Pallon » 2 klm d’ascensions avec une pente à 12% en moyenne, puis descente sur Embrun.
Je croise Jo qui est partie sur son marathon, il est super frais et je sais qu’il va faire un gros truc car il saute partout quand il me voit ( il m’énerve d’être aussi fort). Au 180 klm une petite côte de 4 klm surnommée la bête par les triathlètes. Je la passe sans trop de mal et je fini par une grosse descente.
J’arrive dans le park et j’ai 1 heure d’avance sur la porte horaire. Deux superbes blondes se proposent pour me masser les cuisses. Je prend 15 minutes pour m’ alimenter et me changer pendant que les filles s’occuper de mes jambes.
Je pars pour le marathon, sur le parcours je double Olivier qui est sur son 2éme tour ,il marche. Il a mal au ventre, je l’encourage pour qu’il court avec moi, mais au bout de 200 mêtres il s’arrête. Je continue et je vois Damien qui se met à courir à mes côtés . On tape la discute pendant 500 mètres, je suis bien à 11kilométres heures et je sais que je vais aller au bout.
Jo et Olivier me doublent, on s’encourage je regarde l’heure et Je sais que Jo va être en moins de 13h, je ne sais pas pour Olivier car il lâche Jo dans les 12 derniers kilomètres, mais je suis content car il est reparti après son problème à l’estomac.
Au 16 klm se n’est plus la même musique une douleur que je connais trop bien arrive dans la fesse gauche( sciatique). Je continue à courir et au 18 klm, je suis obligé de marcher la douleur c’est accentuée. Je met 45 minutes pour faire les 3 derniers klm du premier semi. Je croise Damien et je sais que c’est bientôt fini pour moi. Je passe la ligne , on me donne l’autorisation de partir sur le deuxième tour car je suis toujours dans les temps .
Je tourne en rond j’essaye de repartir, je fais 50 mètres en trottinant. Il y a rien a faire je ne serais pas finisher et c’est à contre cœur que je rentre dans le park et en termine avec Embrun Man.
Merci à mes deux compères de course Olivier et Jo et encore merci à Damien de m’avoir encouragé et accompagné à Embrun.
Je pense que je n’en resterai pas là car c’est vraiment jouable de le finir à condition de ne pas se blesser.
Si il y a des volontaires, pour l’année prochaine je pense m’aligner au départ et en finir avec L EMBRUN MAN.
Ci-dessous : texte de Gill, supporter anonyme parmi les milliers présents à Embrun ce jour-là.
Aujourd’hui jeudi 19 Août, 4 jours après le fabuleux Triathlon d'Embrun, que dire ?
Les 5 membres de l’UCVO ont été remarquables, ainsi que tous nos potes des Griffons (Olivier et Johann ont prouvé une fois de plus que les raideurs pouvaient se transformer facilement en triathlètes), du TCG, de Châtellerault, du Stade Poitevin et bien sûr de Vitrolles en la personne de Simon…….
Depuis 10 ans, qu’est-ce qui a changé à Embrun en ce jour de pèlerinage annuel du 15 Août pour les Chrétiens, non pardon les Triathlètes du monde entier…….. ?
- Toujours 3,800 km de natation, toujours 188 km en vélo dont le col de l’Izoard, Pallon et Chalvet, mais un parcours marathon ramené à 42,195 km au lieu des 43,600 km (dixit le journal ‘’Le Dauphiné’’ du lundi 16 Août).
- Des choses moins bien, du genre ces grands grillages sur la ligne d’arrivée et l’accès interdit aux supporters pour immortaliser sur la pellicule l’arrivée triomphale des héros passant la ligne d’arrivée main dans la main avec leur petite famille (eh oui le photographe de l’organisation doit avoir l’exclusivité des photos), la distance entre les spectateurs et les gladiateurs tout autour du parc à vélo, le faible éclairage des bouées en natation……..
- Des trucs nettement mieux par contre, du genre circulation interdite aux voitures en sens inverse de la course d’Arvieux à Guillestre et dans l’izoard, de la moquette sur le sable du parc à vélo, du sable au lieu des gros cailloux sur la jetée du lac pour la course à pied……..
- Et une chose et pas des moindres, la météo : depuis 4 ans il ne fait pas tellement beau, alors qu’avant c’était toujours sous un soleil radieux que l’épreuve se déroulait et même sous la canicule, certaines fois. Et cette année, la fête fût encore un peu gâchée par le froid : 12° le matin dans le parc à vélo (heureusement l’eau était à 20°), 5° en haut de l’Izoard, du gros vent (sauf pour les premiers) et des trombes d’eau par moment sur le marathon (sauf encore pour les premiers). Etre finisher dans ces conditions n’en est que plus remarquable !
Que dire en tant que supporter parmi tant d’autres ?
1ère chose : Voir Simon prendre la 6ème place du triathlon le plus dur du monde, m’a fait revivre mes 12 dernières années en l’espace de 12h, de ma conversation au bord du bassin de la piscine de St Varent (été 1998) où je lui avais expliqué ce que c’était qu’un triathlon et qu’il m’avait regardé avec de grands yeux ronds en se disant : « qu’est ce qu’il me raconte là le barjot, moi je suis nageur » mais moi je savais déjà qu’il était fait pour le triathlon et l’été suivant (1999) je remettais çà en lui réexpliquant bien le truc et je mettais Yvan dans le coup pour qu’il l’amène faire son 1er triathlon à Royan et là j’avais pris la bonne allumette car depuis le feu a très bien pris et les résultats s’enchaînent, jusqu’à cette 6ème place à Embrun, en passant par toutes ces années où j’avais réussi à convaincre bon nombre de personnes à faire du tri, même si le triathlon à mal évolué, il reste Embrun et Embrun restera toujours The must…….
En ce 15 Août 2010, beaucoup de souvenirs se sont bousculés dans ma petite tête et je peux vous dire que j’ai vraiment apprécié ce que vous les acteurs (triathlètes) avez donné comme représentation…..
2ème chose : la joie de voir nos Airvaudais être finischers et avec le sourire, mais çà je n’en doutais pas, avec l’entraînement qu’ils s’étaient tapé , ils étaient certains de franchir la ligne, mais à Embrun rien n’est joué à l’avance et même avec un entraînement de folie, tout peut arriver……Alors ils l’ont fait et bien fait et la liste des Deux-Sèvriens finischers à Embrun s’est allongée de 3 nouveaux noms, car pour Philippe et Yvan c’était leur 2ème participation. Et peut-être même que le seul club en France où 100% de ses licenciés sont finischers à Embrun, c’est l’UCVO Tri.
3ème chose : La magie des lieux et l’ambiance entre les gens (triathlètes et supporters) autour du 15 Août à Embrun est toujours la même :
4ème chose : L’envie le vendredi (2 jours avant la course) de se remotiver pour le retenter à mes 60 ans, mais le 15 Août sous cette météo capricieuse je me reprenais, mes idées redevenaient claires, nous n’étions pas le 25 décembre mais bien le 15 Août et là, la petite voix du « Vieux sage » me conseillait gentiment de rester calme et de ne pas retenter le diable…..
En résumé, nous avons passé une nouvelle fois une journée mémorable et voir tant de gens heureux tout simplement c’était génial !
Ah si seulement la planète entière pouvait se mettre au sport pour vivre et partager avec ses amis des moments comme ceux-là, je pense qu’il faudrait rebaptiser la terre en l’appelant Paradis………..
Cette année beaucoup de copains tentaient l’aventure : des triathlètes bien sûr mais aussi des raideurs (qui ne sont pas du tout triathlètes), beaucoup d’entres eux ont connu la joie d’être finischer, d’autres ne l’ont pas connu (douleurs ou retard sur les délais), mais vous avez tous donné le maximum de vous-même et c’est çà le principal, d’autres avant vous n’avaient pas réussi à terminer ce triathlon hors normes et cette année plus d’une centaine n’y sont pas arrivés…………
Résultats :
Simon : 6ème en 10h23’22’’
Sébastien : 39ème en 11h36’45’’
Philippe : 142ème en 12h40’20’’
Johann : 171ème en 12h52’22’’
Olivier : 207ème en 13h04’21’’
Francis : 245ème en 13h16’23’’
Yvan : 374ème en 13h57’59’’
David : 553ème en 14h54’02’’
Alain : 614ème en 15h18’25’’
Laurent : 707ème en 16h13’03’’
Jérôme : 708ème en 16h13’10’’
Didier B. : 710ème en 16h15’22’’
Claude (2’ de retard au passage du semi-marathon), Didier C. et Marc (blessures) n’ont pas réussi à terminer, ils retenteront l’aventure lors d’une prochaine année.